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Le long chemin vers l’intégration. Témoignage d’un écrivain francophone.

Les rendez-vous littéraires du Sophie Scholl: quand lire aide la citoyenneté

Quest’anno le classi quinte hanno avuto modo di partecipare a una serie di incontri letterari organizzati dal Dipartimento di Francese. Diversi appuntamenti hanno offerto agli studenti la possibilità di intavolare un dialogo con alcuni scrittori contemporanei, precedentemente letti in classe, per approfondire la genesi delle loro opere e per orientarsi nelle future scelte di studio e di vita. In aprile i “rendez-vous littéraires” hanno ospitato lo scrittore francofono Christian Kuate e il professor Gerardo Acerenza del Dipartimento di Lettere e Filosofia dell’Università di Trento, che ha curato la traduzione italiana dei romanzi di Kuate. Lo scrittore, che risiede in Trentino dal 2007, è autore di tre romanzi: “Lettre d’un Mbenguiste à sa mère” (2017), “Ménage en otage” (2018) e “Camerouniaiseries” (2020), tutti pubblicati in edizione italiana.

L’incontro con lo scrittore camerunense ha preso la forma di un dialogo-intervista tra gli studenti e l’autore, che ha parlato della sua vita e dei suoi studi a Trento sul filo delle domande poste dai ragazzi. Due studentesse della classe 5^B raccontano come hanno vissuto l’incontro con questo rappresentante della letteratura francofona.

Christian Kuate

Avez-vous déjà essayé de regarder l’Italie avec les yeux d’un immigré ? La lecture du livre de Christian Kuate nous a permis de faire cette expérience. Au cours de l’année scolaire, deux classes du lycée ont eu l’occasion de rencontrer l’auteur camerounais, écrivain et maintenant vigile au “Pronto Soccorso” de l’hôpital Santa Chiara, à Trente. Christian, en 2007, à l’âge de 25 ans, a laissé ses parents au Cameroun et il est parti en avion, à destination de l’Italie, comme ses quatre autres frères. Il avait obtenu une bourse d’études en philosophie grâce aux conseils de son oncle qui vit à Milan, mais l’état de grâce se termine rapidement. Le changement de pays et l’insertion dans le pays d’accueil n’ont pas été faciles. Les plus grands obstacles rapportés par l’auteur lui-même sont le climat, le régime alimentaire, les habitudes vestimentaires, mais surtout l’insertion dans le monde du travail. Après avoir terminé ses études universitaires, Christian est envahi par un sentiment de rejet de la société à son égard. Il semblait que personne, malgré tous ses efforts, ne voulait l’embaucher. C’est à ce moment précis que Christian a décidé de transcrire ses frustrations d’immigré sur le papier et de publier un livre, “Lettre d’un Mbenguiste à sa mère”. Ce livre au format épistolaire, parfois autobiographique, parfois inspiré par des connaissances et des histoires racontées, est adressé par son fils à sa mère restée au Cameroun. Ce livre, traduit du français par un groupe d’étudiants de l’Université de Trente dirigé par le professeur Gerardo Acerenza, est désormais disponible en italien depuis 2019. Dans le livre, la société occidentale nous est présentée à travers les yeux d’un immigré, qui décrit une Europe clinquante mais décadente, qui a toujours fasciné ceux qui ne peuvent la regarder que de loin. Une Italie définie comme hypocrite, quelle direction devrait-elle prendre pour s’améliorer ? Christian nous dit que la clé du problème est l’éducation. Même s’il pense qu’il est impossible de l’endiguer complètement, il est persuadé que l’analyse du sujet, les actions de sensibilisation, les initiatives des leaders d’opinion et la volonté politique permettront de progresser. Ajoutons que, comme le dit Christian Kuate, “les combats sociaux sont l’affaire de tous”. De même, l’auteur considère que l’émancipation de l’Afrique est avant tout l’affaire des peuples africains eux-mêmes. Ayant saisi à bras ouverts l’opportunité d’écouter le témoignage de Christian sur sa vie passée, aussi bien dans son livre que lorsque nous l’avons rencontré, nous avons compris l’importance de savoir aller au-delà d’une lecture au premier degré et, surtout, de comprendre les conséquences de nos comportements sur les sentiments des autres.

Claudia Bailoni, Giulia Defant